En 1685, le roi Louis XIV révoque l'Edit de Nantes et un climat de persécution s'installe en France. 200 000 "Huguenots" cherchent alors refuge sur des terres protestantes en Europe et dans le monde. Dans le Sud-Est du Royaume de France, la Réforme est très présente. Depuis le Dauphiné, les Cévennes et le Luberon les départs sont nombreux vers Genève, puis vers l'Allemagne où ils sont accueillis et peuvent fonder des colonies. Tout au long de ses 2000 km, le sentier international "Sur les Pas des Huguenots" suit au plus près le tracé historique de cet l'exil. Au départ du Poët Laval (Drôme), le cheminement dominant passe par Genève, traverse la Suisse, les "Land" du Bade-Wurtemberg et de la Hesse jusqu'à Bad Karlshafen. Source : www.surlespasdeshuguenots.eu Cette étape relie les anciennes capitales du Dauphiné et de la Savoie, en traversant le Plateau des Petites Roches, balcon en Chartreuse à plus de 1000 mètres d’altitude. Après avoir franchi la frontière historique entre le Royaume de France et le Duché de Savoie, l’itinéraire traverse les vignobles d’Apremont avant de se terminer à Chambéry. Certaines étapes étant sportives, un parcours « allégé » de niveau 3 avec des transferts vous sera proposé.
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Travel diary
Jour 01 :
Arrivée à Grenoble en fin d’après-midi. Dïner libre. Hébergement en hôtel** ou chambre d’hôtes ou résidence hôtelière . Le repas du soir n’est pas compris. Vous trouverez de nombreux restaurants à Grenoble.
Jour 02 : Grenoble - Biviers (461 m)
Après avoir gravi le Fort de la Bastille, votre itinéraire se poursuit sur les contreforts du Mont Rachais, puis du Mont St Eynard.
Nuit à Biviers dans un centre spirituel oecuménique. Hébergement avec douche et WC à l’étage. Il n'y a pas de service bar
Dénivelée : + 810 m, - 560 m Longueur : 12 km Horaire : 4 h 30
Jour 03 : Biviers - St Nazaire les Eymes (420 m)
La succession de montées - descentes se poursuit avant de commencer la véritable ascension. Nous gagnons ainsi l’impressionnante Combe de Manival au pied du Bec Charvet.
Nuit en chambre d’hôtes à St Nazaire Les Eymes ou en hôtel** à Bernin dans une zone urbanisée (en cas d’indisponibilité ou si vous êtes plus de 4 personnes).
Dénivelée : + 610 m, - 650 m Longueur : 12 km Horaire : 4 h 00
Jour 04 : St Nazaire les Eymes - St Hilaire du Touvet (965 m)
Vous remontez le fond de la Combe de Manival, puis une succession de beaux lacets vous conduit au Col du Baure (1200 m), porte d’entrée du Plateau des Petites Roches. Vous êtes dominés par l’impressionnante face Sud de la Dent de Crolles. Un parcours vallonné vous conduit à St Pancrasse, puis St Hilaire du Touvet. Un raccourci aérien et spectaculaire par la Cascade de Craponoz vous sera proposé.
Nuit en chambre d’hôtes.
Dénivelée : + 1410 m, - 870 m Longueur : 18 km Horaire : 7 h 00
Parcours « allégé » : Un transfert est organisé entre St Pancrasse et votre hébergement.
Dénivelée : + 1040 m, - 470 m Longueur : 13 km Horaire : 5 h 00
Jour 05 : St Hilaire du Touvet - Col de Marcieu (1065 m)
Cette journée est consacrée à la traversée du Plateau des Petites Roches. Au cours de celle-ci vous aurez l’occasion de découvrir de beaux belvédères dominant la vallée de l’Isère et du Grésivaudan, 700 mètres plus bas.
Nuit au Col de Marcieu (1065 m).
Hébergement en chambre d’hôtes ou centre nature (douche dans la chambre, toilettes à l’étage).
Dénivelée : + 820 m, - 620 m Longueur : 11 km Horaire : 4 h 30
Jour 06 : Col de Marcieu - Bellecombe (716 m)
Vous terminez cette traversée du Plateau des Petites Roches par la découverte de Sainte Marie du Mont. Vous descendez ensuite dans la vallée du Grésivaudan pour admirer Barraux et son fort. Il est temps alors de reprendre de l’altitude pour atteindre Bellecombe (716 m).
Hébergement en hôtel** ou chambre d’hôtes.
Dénivelée : + 790 m, - 1160 m Longueur : 24 km Horaire : 6 h 45 mn
Parcours « allégé » : Un transfert est organisé en début de parcours entre le Col de Marcieu et Le Villard.
Dénivelée : + 790 m, - 860 m Longueur : 18 km Horaire : 5 h 15 mn
Jour 07 : Bellecombe - Chambéry (257 m)
Pour cette dernière étape, nous commençons par découvrir le Lac Noir, lieu de nombreuses légendes, au pied de l’impressionnante face Nord du Mont Granier. Nous venons de franchir la frontière entre la France et la Savoie, marquée par une belle borne. La suite du parcours se déroule au cœur du vignoble d’Apremont jusqu’à St Baldoph. Un sursaut d’énergie est nécessaire pour gravir le Passage de La Coche avant de descendre sur Chambéry.
Dispersion en fin d’après-midi.
Dénivelée : + 720 m, - 1160 m Longueur : 22 km Horaire : 6 h 30
Parcours « allégé » : A Partir de St Baldoph, vous pouvez prendre le bus de la ville de Chambéry (à votre charge) pour gagner le centre-ville.
Dénivelée : + 320 m, - 520 m Longueur : 15 km Horaire : 4 h 00
COMPLEMENT DE PROGRAMME
NOS POINTS FORTS
- Au fil des ans, la possibilité de parcourir l’itinéraire du Poët Laval à La Suisse
- La collaboration avec l’Association « Sur Les Pas des Huguenots ».
- La traversée du Parc naturel de Chartreuse du Sud au Nord, par le Plateau des Petites Roches.
- Des itinéraires préservés des foules de randonneurs.
- La traversée du vignoble d’Apremont.
- La possibilité de visiter les caves.
- La diversité des hébergements : hôtels confortables **, chambre d’hôtes et centres de vacances.
- Une chambre double chaque soir, avec douche et WC dans la chambre la plupart du temps.
- L’accès en train facile (3 h de Paris) avec l’accueil et la dispersion proche d’une gare.
- Pour les personnes en voiture, la possibilité de regagner son véhicule en train après le dernier jour de randonnée (pas de nuit supplémentaire sur place).
- La possibilité d’avoir les traces GPS du parcours.
Les horaires ont été calculés pour un rythme de 300 mètres de dénivelée à l’heure en montée, 500 mètres à l’heure en descente et 4 km à l’heure sur le plat, afin de pouvoir comparer les différentes randonnées avec la même base. Ils ne concernent que la marche effective, tous les temps de repas, de pause ou de contemplation sont à ajouter.
Nous pouvons être amenés à modifier vos étapes si les hébergements prévus sont indisponibles à la période de votre voyage. Les hébergements proposés en remplacement seront de catégorie similaire et leur emplacement aura peu d’incidence sur votre itinéraire. Faites-nous confiance, ces modifications sont toujours faites dans votre intérêt, pour votre sécurité et un meilleur confort !
Nota : Sur l’itinéraire Sur Les Pas des Huguenots, il y a peu d’hébergements et ceux-ci sont de petite capacité. Selon également les jours de fermeture, à certaines étapes, les différents hébergements possibles sont souvent distants de plusieurs kilomètres. La longueur des étapes mentionnée dans cette fiche technique est déterminée en fonction de lieux caractéristiques du chemin et est donc uniquement indicative. Une fois en possession du dossier, vous aurez tous les éléments pour recalculer la longueur effective.
POUR EN SAVOIR PLUS
L’ESPRIT DU SÉJOUR
Randonner, c’est se mettre à l’écoute de son corps et de tout ce qui l'entoure mais c'est aussi s'arrêter pour s'émerveiller, s'ouvrir à la nature.
Randonner, c'est aller à la rencontre de l'autre au détour d'un sentier ou d'un village, rencontre apportant la dimension humaine à la découverte d’un pays.
RAPPEL HISTORIQUE
Quelques généralités sur l'Edit de Nantes, sa révocation et la chasse aux protestants :
La situation religieuse de l'Europe au XVIIème siècle :
La situation française sous le régime de l'Edit de Nantes est exceptionnelle en Europe au XVIIème siècle, où la tolérance religieuse n'est pas de mise.
Cette situation de cohabitation (plus ou moins paisible) des deux religions, catholique et réformée, n'est absolument pas le fruit d'une volonté de tolérance mais la constatation que les rapports de force militaires des partis catholiques et protestants n'ont pas permis de dégager clairement un vainqueur.
Le premier statut de l'Edit de Nantes, qui accorde des places fortes et une puissance militaire aux protestants est d'ailleurs insupportable aux yeux de Louis XIII et de Richelieu, pour qui les protestants constituent un Etat dans l'Etat, en contradiction avec le principe d'absolutisme (toute puissance de l'Etat central régit par le monarque et son conseil) qui guide leur action, d'où les guerres de religion de Louis XIII (1625-27), qui aboutissent à l'Edit d'Alès en 1629, qui reconduit les principales dispositions de l'Edit de Nantes (pour la liberté du culte) mais supprime les places fortes et les armées protestantes.
Cet état de fait, qui aurait pu être durable, est encore une originalité au sein de l'Europe de l'époque : les autres grandes puissances n'acceptent pas la cohabitation religieuse.
L'Espagne est ultra-catholique et la Réforme n'a jamais pu y prendre pied. L'Autriche des Habsbourg, qui fut pourtant confrontée de près à divers stades de la Reforme demeure exclusivement catholique et après avoir vigoureusement combattu le protestantisme en Allemagne, sans succès, l'a non moins fermement interdit dans les terres autrichiennes. L'Angleterre se veut exclusivement protestante, elle n'accepte que provisoirement les catholiques et dans des conditions très difficiles pour eux. Les principautés allemandes après la longue et dévastatrice guerre de 30 ans (qui fut entre autre une guerre de religion) sont soumises à la foi du prince, en vertu du principe cujus regio ejus religio, c'est à dire que le peuple embrasse automatiquement la confession de son dirigeant. Il n'y a guère que la Hollande qui évolue vers une forme de cohabitation religieuse, parce qu'il s'est avéré difficile pour les Hollandais d'expulser ou de convertir tous les catholiques du sud de la Hollande, puis les Hollandais, majoritairement calvinistes, après des persécutions contre les luthériens se sont résignés à accepter ceux-ci, entre autre parce que les persécutions étaient mauvaises pour les affaires.
Bref, l'idée de tolérance religieuse n'a cours nulle part en Europe au XVIIème siècle, il faudra attendre le siècle suivant, les Lumières et les philosophes, pour que cette idée soit diffusée, avant de connaitre un début d'application.
La responsabilité personnelle de Louis XIV dans la Révocation :
Si Louis XIV est un souverain absolu depuis 1661 et s'il a clairement une responsabilité personnelle écrasante dans la Révocation de 1685 et dans la politique anti-protestante, il n'est pas le seul à partager cette responsabilité ; s'il est exagéré de dire qu'elle faisait l'unanimité au sein du Conseil et de l'appareil d'Etat, il faut en revanche souligner que les protestants n'ont eu que très peu de défenseurs et qu'il n'y a quasiment pas eu d'opposition, au sein de la cour, à la Révocation. Colbert était le principal obstacle aux persécutions anti-protestantes, surtout pour des raisons pratiques et économiques, et la Révocation aurait été difficile de son vivant, mais sa mort en 1683 laisse le champ libre au roi ; Ensuite il n'y a guère que Vauban, parmi les figures notables, qui ait exprimé son opposition.
Sur le terrain, c'est à dire au niveau des intendants qui dirigent des régions à forte implantation protestante, la situation est plus contrastée : certain comme Marignac (en Poitou) sont promoteurs de mesures particulièrement dures contre les Huguenots tandis que d'autres à la fois plus humains et plus réalistes, rechignent aux persécutions.
Au niveau du Dauphiné, par exemple, le gouverneur, Jean Etienne Bouchu n'a pas d'états d'âme et se distingue par sa sévérité envers les protestants mais sa politique ne rencontre guère d'opposition ; certains officiers chargés d'appliquer les mesures anti-protestantes doutent de leur efficacité, mais je n'en ai remarqué aucun qui exprime une opposition de principe à la volonté d'éradication de la Réforme, même dans leurs écrits privés (comme les mémoires du Major St Clair).
Parmi l'entourage du roi, les promoteurs les plus notoires de la Révocation, pour la plupart adhérents du parti dévot, sont Bossuet, évêque de Meaux et confesseur de Louis XIV, Mme de Maintenon, sa maîtresse puis sa femme, la mère de Louis, Anne d'Autriche, qui lui aurait fait jurer sur son lit de mort de supprimer le protestantisme en France et l'on ne compte pas les évêques et archevêques qui poussent à la Révocation, par conviction ou par flagornerie, en particulier. De Cosnac, évêque de Valence, qui flatte le roi en allant jusqu'à évoquer la supériorité des mesures de Louis XIV sur celle des souverains espagnols de la Reconquiesta, qui ont laissé aux Maures et aux Juifs la possibilité de l'exil après la chute du royaume de Grenade (en 1492), alors qu'en France les protestants n'ont pas le droit de fuir.
Les résultats de la Révocation et de la politique anti-protestante :
Sur le plan religieux en France :
La Révocation est un fiasco, dans la mesure où les conversions au catholicisme, pour ceux qui restent, n'ont aucune sincérité, de l'aveu même des évêques et des curés qui sont au plus près de leurs ouailles.
Les conversions militaires ou forcées à une religion sont pourtant légions dans l'histoire, la force armée ayant été un vecteur important de diffusion du Christianisme et de l'Islam, mais les effets ne peuvent pas se mesurer avant des générations, et avec l'alphabétisation des populations et la diffusion des écrits les temps ont changé et les conversions sont plus difficiles.
Le roi de France espérait une reconnaissance du pape (Innocent XI) pour sa lutte contre les protestants : peine perdue, il n'a rien obtenu, pour des raisons qui n'ont pas de rapport direct avec la Révocation : le pape et Louis XIV sont en conflit au sujet de de l'affaire de la Régale et plus généralement la volonté française d'avoir la mainmise complète sur le haut-clergé français et les bénéfices ecclésiastiques, conflit récurrent depuis des siècles et il est hors de question pour le pape d'accorder quoi que ce soit à la France sans y être contraint par des rapports de force, comme à l'accoutumée.
Les répercussions internationales :
C'est clairement et globalement un désastre pour l'image de la France et cela aura des répercussions sur les guerres de fin de règne de Louis XIV.
En soi même l'intolérance religieuse n'a rien de choquant mais l'innovation française (on interdit jusqu'à l'émigration des protestants) et l'ampleur des persécutions heurtent l'opinion européenne. Il faut dire que dans les premières années de son règne personnel (à partir de 1661) Louis (agresseur né d'après J. Orcibal) se distingue par son arrogance et effraye ses voisins.
La peur de Louis XIV sera d'ailleurs une des motivations de la deuxième révolution anglaise, c'est à dire la prise du pouvoir par Guillaume d'Orange et l'expulsion des catholiques d'Angleterre.
Les Etats protestants, qui furent clients ou alliés de la France pendant la guerre de 30 ans s'en détournent, tandis que les puissances catholiques, Autriche en tête, restent plus que jamais opposés à la France.
Bref, Louis a réussi à faire la quasi-unanimité contre lui, même parmi les puissances catholiques et pour dernière guerre (de succession d'Espagne, 1701-1712) la France devra faire face à une coalition regroupant presque toutes les puissances européennes, à l'exception de l'Espagne.
LE SENTIER EN FRANCE
La partie française « Sur les pas des Huguenots et des Vaudois » intègre le parcours initial depuis le Dauphiné et la branche provenant des Cévennes. Le parcours français initial faisait partie de la première certification par l'Institut des Itinéraires Culturels Européens en mai 2013. La branche cévenole l'a rejoint lors de l'évaluation trisannuelle en mai 2017.
Le tronçon initial entre Le Poët Laval dans la Drôme et la borne frontière à Chancy représente environ 374 km. Ce tronçon a été homologué en tant que GR®965 - Sur les pas des Huguenots par la Fédération Française de Randonnée en janvier 2015.
Le parcours du Dauphiné démarre au Poët Laval du Musée du protestantisme Dauphinois dans la Drôme. Il frôle la Forêt de Saou, fait une petite incursion dans le Parc Naturel Régional du Vercors par le Col de Menée et traverse ensuite l'Isère par le Trièves, la Matheysine et le Pays Vizillois. Entre Grenoble et Barraux le chemin traverse le Grésivaudan en longeant le Parc Naturel Régional de la Chartreuse. Historiquement c'est à hauteur de Fort Barraux que l'itinéraire entre en Savoie. Après Chambéry il contourne le Lac du Bourget par l'Est, traverse Aix les Bains et suit les berges du lac jusqu'à la Chautagne. Ensuite en Haute-Savoie, ce sont les reliefs de la vallée du Rhône et du plateau du Vuache qui indiquent le passage naturel pour Genève et le Musée International de la Réforme. Tout au long du chemin, différents sites naturels, patrimoniaux et culturels sont ainsi à découvrir.
Chaque année, plusieurs manifestations et / ou rassemblements d'envergure nationale ou plus locale sont organisées par l'Association Nationale ou par les partenaires du projet dans les différents territoires le long du tracé français
BIBLIOGRAPHIE SUR LES HUGUENOTS
Ouvrages généraux sur le contexte de l'Edit de Fontainebleau et le règne de Louis XIV :
GARRISSON (Jeannine) :
- L'Edit de Nantes et sa révocation, Histoire d'une intolérance, Paris, 1985
- Protestants du Midi (1559-1598), Toulouse, 1980,375 pages.
LABROUSSE (Elizabeth), La révocation de l'édit de Nantes, "Une foi, une loi, un roi?", Genève, 1985.
BOISSON (Didier), DAUSSY (Hugues), Les protestants dans la France moderne, Paris, 2006.
GOUBERT (Pierre), Louis XIV et vingt millions de français.
JAHAN (Emmanuel), La confiscation des biens des religionnaires fugitifs, de la révocation de l'Edit de Nantes à la Révolution, Thèse de doctorat de droit soutenue à Paris en 1957 sous la direction de M. Dumont, Paris, 1959.
MICHELET (Jules), Louis XIV et la révocation de l'édit de Nantes, Paris, 1860.
ORCIBAL (Jean), Louis XIV et les protestants, la cabale des accommodeurs de religion, la caisse des conversions, la révocation de l'Edit de Nantes, Paris, 1951.
SOLE (Jacques), Les origines intellectuelles de la révocation de l'Edit de Nantes, Publication de l'université de Saint Etienne, 1997.
MIQUEL (Pierre), Les guerres de religions, Fayard, Paris, 1997.
Ouvrages locaux (Dauphiné/Diois) :
BETHOUX (Pierre), Sortez de Babylone ! La révocation de l'Edit de Nantes dans le pays de Mens, Presses universitaires de Grenoble, 1985.
BOLLE (Pierre) :
- Le protestantisme en Dauphiné au XVII° siècle, Religion et vie quotidienne à Mens en Triève, Die et Gap, Les pays protestants à la veille de la révocation, et plus particulièrement la contribution d'Annette MASSEPORT, Religion et vie quotidienne à Die (1659-1685), p173 à 245, Tome I, Poet-Laval, 1983.
- L'édit de Nantes : un compromis réussi ? Une paix des religions en Dauphiné-Vivarais et en Europe, actes du colloque des 17 et 18 avril 1998 à Montélimar sous la direction de Pierre Bolle, collection la pierre et l'écrit, Grenoble, 1999.
L'Intendance de Dauphiné en 1698, Edition critique du mémoire rédigé par l'intendant Etienne-Jean Bouchu "pour l'instruction du duc de Bourgogne", sous la direction de Bernard BONNIN et de René FAVIER, Edition du CTHS, volume 35, Paris, 2005, réédition de l'original (Mémoire sur le Dauphiné dressé le premier janvier 1698 par M.Bouchu).
Ouvrages sur les Huguenots:
ARNAUD (Eugène), Histoire des protestants du Dauphiné aux XVI, XVII et XVIII siècles, tome III, quatrième période : le Désert 1685-1791, Genève, 1970 (réimpression de l'édition de Paris de 1875-76).
BENOIT (Elie), Histoire de l'Edit de Nantes, Delft, 1685.
COURT (Antoine), sa relation sur les forçats de la foi, reprise par Athanase Cocquerel, Paris, 1866.
LEONARD (Emile G) :
Histoire générale du protestantisme en France, Tome II, Chap. VII, P.U.F., Paris, 1961, 449 pages.;
Tome III, chap.II, Paris, 1964, 782 pages.
MOURS (Samuel), Le protestantisme en France au XVII° siècle, Paris, 1967.
WOLFF (Philippe, sous la direction de), Histoire des protestants en France, de la Réforme à la Révolution, Toulouse, 2001
BIBLIOGRAPHIE NATURE ET MONTAGNE
La Vie de la montagne, Bernard Fischesser, éditions de la Martinière.
Les Alpes, collectif, sous la direction d’Armand Fayard, Delachaux et Niestlé.
Les Traces d’animaux : 100 vertébrés dans votre poche, Jacques Morel, coll. Guide naturaliste, Delachaux et Niestlé.
S’orienter facilement et efficacement, Jean-Marc Lamory, Glénat.
Guide GALLIMARD Chartreuse
Le Guide de la Chartreuse, Jean Billet, éditions de la Manufacture.
"La Savoie Vagabonde", Tome 2, Jean-Marie JEUDY, Editions Glénat
"La Chartreuse à petits pas", Bruno Carcassonne, Edition Le Génie des Glaciers
ALPES MAGAZINE n° 5, " Chartreuse nature forte" p 26
ALPES MAGAZINE n° 40, " Les Parcs des Alpes " p 62
ALPES MAGAZINE n° 67, " Le Granier comme un film catastrophe " p 22.
ALPES MAGAZINE n° 70, " Le Monastère de La Grande Chartreuse " p 68.
ALPES MAGAZINE n° 82, " Parc naturel de Chartreuse, un avant-goût des Alpes " p 84.
ALPES MAGAZINE n° 83 " Chambéry, la discrète cité ducale », p 72.
ALPES MAGAZINE n° 107, Numéro spécial Chartreuse.
ALPES MAGAZINE n°114 " Chambéry, profil d’un carré idéal ", p 44.
ALPES MAGAZINE n°131, « Grenoble, camp de base de la montagne », p 70.
ALPES MAGAZINE n°152, « Chartreuse, l’élixir vertical », p 58.
ALPES MAGAZINE n°157, « Chartreuse, la montagne au naturel », p 16.
CARTOGRAPHIE
1 / 50 000 Didier Richard "Chartreuse-Belledonne-Maurienne"
1 / 25 000 IGN 3334 OT Massif de Chartreuse Sud
1 / 25 000 IGN 3333 OT Massif de Chartreuse Nord
Nous vous fournissons le topo-guide de la FFRP Ref 965 : Sur Les Pas des Huguenots : Le Poët Laval - Genève.
ADRESSES UTILES
- Association Sur Les Pas des Huguenots : 8 Rue de la Garde de Dieu 26220 Dieulefit
LIENS INTERNET
Page Facebook Sur Les Pas des Huguenots | www.facebook.com/RandonneesHuguenots |
Association Sur Les Pas des Huguenots | www.surlespasdeshuguenots.eu |
Parc Naturel Régional de Chartreuse | www.parc-chartreuse.net |
Chartreuse Tourisme | Wwww.chartreuse-tourisme.com |
INFORMATIONS LOCALES SUR LES HUGUENOTS ET POINTS D'INFORMATION
Grenoble :
En 1520 lorsque la pensée réformatrice commence à faire parler d’elle, Grenoble est une petite ville de 5000 habitants corsetée dans ses vieux remparts romains. Au pied des montagnes inhospitalières qui abritent les vallées vaudoises, dans cette ville frontière et de transit, le protestantisme progresse rapidement. Et quand en 1562, la France s’embrase dans le conflit religieux, Grenoble est aux premières loges. Le fameux baron des Adrets, chef protestant, prend la ville et organise un pillage iconoclaste de grande ampleur, mais les pertes humaines restent marginales. A partir de 1565 et durant 25 ans, la ville revient dans le giron catholique et sert de refuge à ceux de son bord chassés des zones montagneuses calvinistes. Il y règne une certaine tempérance : Monsieur de Gordes le lieutenant Général du Dauphiné est un personnage intègre et posé, il refuse par exemple d’organiser comme à Paris le massacre des religionnaires après la St Barthélémy. Cependant Grenoble devient ligueuse en 1585 et reste ultra catholique jusqu’à la prise de la ville en 1590 par Lesdiguières le grand chef huguenot. Une fois de plus, pas de massacre pas de chasse aux sorcières : le chef protestant veux montrer l’exemple de la modération et la possible cohabitation des deux populations et il y parvient. Les vieux remparts romains sont démolis, la ville est plus que triplée en surface et une période faste de construction et de développement commence.
En 1685 lorsque survient la révocation de l’Edit de Nantes, la ville approche les 20 000 habitants elle est le siège de la lieutenance générale, du parlement, de la cour des comptes et de l’évêché. Une certaine tolérance est de coutume dans la cité, seuls 3000 protestants quitteront la ville. Le temple voisine les églises et depuis de nombreuses années, Grenoble est une étape de l’émigration protestante vers Genève, la Suisse et les principautés allemandes : cette émigration étant courante depuis fort longtemps. La révocation ne va donc que très fortement amplifier un phénomène déjà existant et relativement bien rodé : le migrant sait qu’il trouvera à Grenoble telle ou telle auberge amie ou tel commerçant compréhensif... L’évêque de Grenoble : le Cardinal le Camus fera aussi partie de ces personnages de l’Eglise qui ont vite compris que la force et la contrainte ne sont pas les meilleurs arguments pour convertir les « brebis égarées » : tout en affirmant sa position, il ne fera pas appel aux dragons et dragonnades comme ce fut le cas dans certaines régions de France.
- Place St André avec le palais du parlement du Dauphiné et la collégiale.
- L’ensemble Cathédrale et la place Notre Dame avec le « Musée de l’Evêché ».
- L’église St Laurent avec la porte par où fut prise la ville lors de l’attaque de 1590.
- Le couvent de la visitation fondé par François de Sales qui abrite aujourd’hui «le Musée Dauphinois».
- Le Musée de peinture dont les collections sont d’une richesse exceptionnelle.
Office du Tourisme de Grenoble : 04 76 42 41 41
Le Plateau des Petites Roches :
- Office du Tourisme des Petites Roches : 04 76 08 33 99
Le Grésivaudan, le Baron des Adrets et Lesdiguières :
La province du Dauphiné fut l’une des premières en France à adhérer à la révolution religieuse « anti papale et étatiste » et le mouvement réformiste s’y propagea rapidement. Tout d’abord le voisinage de Genève facilita le rayonnement et la diffusion de l’enseignement de Calvin. Le Grésivaudan ne fut apparemment pas touché par ces idées nouvelles. Au XVIIème siècle, il n’est fait aucune allusion à des familles qui auraient adhéré à la réforme. Il est cependant fait mention d’abjuration de quelques protestants et de quelques reconversions. En revanche, la vallée subit le contrecoup du passage ou du séjour des troupes catholiques et protestantes qui se livrèrent une guerre fratricide et intermittente de 1562 à 1590. Les premières furent celles du Baron des Adrets, François de Beaumont (1512 - 1587), qui fut choisi comme chef par les Huguenots. Très vite le baron se signala par ses cruautés et ses dévastations. Les églises en particulier souffrirent de ses exactions. Il anéantit ainsi nombre de chefs d’œuvre de l’art du Moyen Âge. Grenoble fut prise en 1562 après le massacre de Wassy en mars, étincelle qui alluma la guerre. Sous prétexte de se venger de la démolition du temple des Huguenots, le baron des Adrets s’attaqua aux couvents de la région. Le règne du Baron fut de courte durée mais violent. Dès 1563, les Huguenots se défiant de lui l’écartèrent. En 1572, lorsque la nouvelle du massacre de la Saint-Barthélemy se répandit, elle provoqua de nouvelles exactions. Toutefois, le lieutenant général du roi, Gordes, protégea les protestants, limitant le nombre de victimes dans la région. Mais un furieux désir de vengeance réveilla le parti protestant.
À partir de 1575, Lesdiguières devint le chef unique des Huguenots dans la région. Maître du Champsaur natal, Lesdiguières, dans sa marche vers Grenoble occupa La Mure en 1577, laquelle bien fortifiée devint alors le point de départ et de repli pour les incursions que les protestants menèrent en Grésivaudan. Il parvint à défendre Corps, à s’emparer de Gap mais il ne put empêcher la reprise de La Mure par les catholiques. Pendant le siège de La Mure, Montbonnot et les villages voisins durent accueillir une partie des troupes et des blessés. Il s’empara également de Montélimar et d’Embrun. Ensuite la Ligue catholique s’empare de Grenoble. Lesdiguières vint faire le siège de la ville et au bout d’un mois d’escarmouches, il s’empara de la capitale dauphinoise en 1590. Briançon et Crest avaient déjà signé leur reddition, Vienne, la dernière, le fit en 1591. Il devint le maitre de toute la province. En Dauphiné la période 1580 - 1590 aura été la plus calamiteuse d’une longue succession de misères. La lassitude et le désespoir s’emparaient des populations, la famine et la peste venant s’ajouter aux ravages de la guerre civile.
L’Edit de Nantes est signé en avril 1598 par Henri IV. Ennemond Rabot d’Illins, seigneur de Hautefort, et premier Président du Parlement du Dauphiné, était célèbre pour ses discours destinés à ses conseillers. Le Roi le chargea de mettre en application le traité de l’Edit de Nantes. Exercice difficile en ces temps. Un siècle plus tard, Louis XIV, par l’Edit de Fontainebleau, révoque l’édit de tolérance en octobre1685. Le passage en Grésivaudan devient alors périlleux pour les réfugiés. Des brigades de nuits monnaient la capture de Huguenots en fuite auprès des autorités de Grenoble.
- Office du Tourisme du Haut-Grésivaudan : 04 76 97 68 08
Apremont :
- La frontière franco-savoyarde.
- Le Mont Granier.
- Le Lac Noir.
- Les vignobles d’Apremont.
- Office du Tourisme de Challes Les Eaux : 04 79 72 86 19
Chambéry :
Au début du XVIème siècle, la Réforme s’installe au Sud et à l’Ouest du lac Léman mais l’influence des idées s’étend jusqu’à Chambéry. Le premier bûcher, flambe en 1539 à Annecy pour un châtelain du mandement de Chaumont, Louis Curtet, « pour s’être converti à l’Evangile ». A Chambéry « un colporteur de méchants sermons », John Lambert, de Genève, est brûlé ; des livres interdits sont trouvés dans la cellule du franciscain Caperon en 1549. En 1555, ce sont cinq jeunes gens qui sont brûlés au pont du Reclus, alors qu’ils se rendaient dans les vallées vaudoises, pris avec « de méchantes petites bibles en français ». Malgré ces cas dramatiques, la répression se contente le plus souvent de bannissements et d’admonestations. Après 1559, le duc de Savoie joue l’apaisement dans les questions religieuses en accordant en 1561 un Edit de tolérance pour les protestants de son duché.
Son successeur, Charles-Emmanuel I va mener une politique tantôt répressive, tantôt bienveillante vis-à-vis des protestants. Mais ses déboires face à la France de l’Edit de Nantes ainsi que l’échec de « l’Escalade » à Genève » en 1602, ne lui permirent qu’une répression modérée. Au XVIIème siècle, les conversions dans les deux sens sont nombreuses et au quotidien les deux communautés cohabitent assez bien. En 1655, à l’image du durcissement de la situation des Huguenots en Dauphiné et en Val Pragelas, le duc Charles-Emmanuel II déclenche une très dure répression contre les « vallées vaudoises » du Piémont, les Pâques piémontaises. Mais l’indignation de l’Europe protestante incite le duc à la clémence. Aussi, lorsque Louis XIV révoque l’Edit de Nantes en 1685, le duc hésite à poursuivre les Français qui se réfugient à Genève en passant par la Savoie. Louis XIV lui impose en janvier 1686 d’interdire à son tour le protestantisme dans ses Etats. La résistance des vallées vaudoises est alors écrasée par les troupes franco-savoyardes.
- Office du Tourisme de Chambéry : 04 79 33 42 47
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Jour 01 :
Arrivée à Grenoble en fin d’après-midi. Dïner libre. Hébergement en hôtel** ou chambre d’hôtes ou résidence hôtelière . Le repas du soir n’est pas compris. Vous trouverez de nombreux restaurants à Grenoble.
Jour 02 : Grenoble - Biviers (461 m)
Après avoir gravi le Fort de la Bastille, votre itinéraire se poursuit sur les contreforts du Mont Rachais, puis du Mont St Eynard.
Nuit à Biviers dans un centre spirituel oecuménique. Hébergement avec douche et WC à l’étage. Il n'y a pas de service bar
Dénivelée : + 810 m, - 560 m Longueur : 12 km Horaire : 4 h 30
Jour 03 : Biviers - St Nazaire les Eymes (420 m)
La succession de montées - descentes se poursuit avant de commencer la véritable ascension. Nous gagnons ainsi l’impressionnante Combe de Manival au pied du Bec Charvet.
Nuit en chambre d’hôtes à St Nazaire Les Eymes ou en hôtel** à Bernin dans une zone urbanisée (en cas d’indisponibilité ou si vous êtes plus de 4 personnes).
Dénivelée : + 610 m, - 650 m Longueur : 12 km Horaire : 4 h 00
Jour 04 : St Nazaire les Eymes - St Hilaire du Touvet (965 m)
Vous remontez le fond de la Combe de Manival, puis une succession de beaux lacets vous conduit au Col du Baure (1200 m), porte d’entrée du Plateau des Petites Roches. Vous êtes dominés par l’impressionnante face Sud de la Dent de Crolles. Un parcours vallonné vous conduit à St Pancrasse, puis St Hilaire du Touvet. Un raccourci aérien et spectaculaire par la Cascade de Craponoz vous sera proposé.
Nuit en chambre d’hôtes.
Dénivelée : + 1410 m, - 870 m Longueur : 18 km Horaire : 7 h 00
Parcours « allégé » : Un transfert est organisé entre St Pancrasse et votre hébergement.
Dénivelée : + 1040 m, - 470 m Longueur : 13 km Horaire : 5 h 00
Jour 05 : St Hilaire du Touvet - Col de Marcieu (1065 m)
Cette journée est consacrée à la traversée du Plateau des Petites Roches. Au cours de celle-ci vous aurez l’occasion de découvrir de beaux belvédères dominant la vallée de l’Isère et du Grésivaudan, 700 mètres plus bas.
Nuit au Col de Marcieu (1065 m).
Hébergement en chambre d’hôtes ou centre nature (douche dans la chambre, toilettes à l’étage).
Dénivelée : + 820 m, - 620 m Longueur : 11 km Horaire : 4 h 30
Jour 06 : Col de Marcieu - Bellecombe (716 m)
Vous terminez cette traversée du Plateau des Petites Roches par la découverte de Sainte Marie du Mont. Vous descendez ensuite dans la vallée du Grésivaudan pour admirer Barraux et son fort. Il est temps alors de reprendre de l’altitude pour atteindre Bellecombe (716 m).
Hébergement en hôtel** ou chambre d’hôtes.
Dénivelée : + 790 m, - 1160 m Longueur : 24 km Horaire : 6 h 45 mn
Parcours « allégé » : Un transfert est organisé en début de parcours entre le Col de Marcieu et Le Villard.
Dénivelée : + 790 m, - 860 m Longueur : 18 km Horaire : 5 h 15 mn
Jour 07 : Bellecombe - Chambéry (257 m)
Pour cette dernière étape, nous commençons par découvrir le Lac Noir, lieu de nombreuses légendes, au pied de l’impressionnante face Nord du Mont Granier. Nous venons de franchir la frontière entre la France et la Savoie, marquée par une belle borne. La suite du parcours se déroule au cœur du vignoble d’Apremont jusqu’à St Baldoph. Un sursaut d’énergie est nécessaire pour gravir le Passage de La Coche avant de descendre sur Chambéry.
Dispersion en fin d’après-midi.
Dénivelée : + 720 m, - 1160 m Longueur : 22 km Horaire : 6 h 30
Parcours « allégé » : A Partir de St Baldoph, vous pouvez prendre le bus de la ville de Chambéry (à votre charge) pour gagner le centre-ville.
Dénivelée : + 320 m, - 520 m Longueur : 15 km Horaire : 4 h 00
COMPLEMENT DE PROGRAMME
NOS POINTS FORTS
- Au fil des ans, la possibilité de parcourir l’itinéraire du Poët Laval à La Suisse
- La collaboration avec l’Association « Sur Les Pas des Huguenots ».
- La traversée du Parc naturel de Chartreuse du Sud au Nord, par le Plateau des Petites Roches.
- Des itinéraires préservés des foules de randonneurs.
- La traversée du vignoble d’Apremont.
- La possibilité de visiter les caves.
- La diversité des hébergements : hôtels confortables **, chambre d’hôtes et centres de vacances.
- Une chambre double chaque soir, avec douche et WC dans la chambre la plupart du temps.
- L’accès en train facile (3 h de Paris) avec l’accueil et la dispersion proche d’une gare.
- Pour les personnes en voiture, la possibilité de regagner son véhicule en train après le dernier jour de randonnée (pas de nuit supplémentaire sur place).
- La possibilité d’avoir les traces GPS du parcours.
Les horaires ont été calculés pour un rythme de 300 mètres de dénivelée à l’heure en montée, 500 mètres à l’heure en descente et 4 km à l’heure sur le plat, afin de pouvoir comparer les différentes randonnées avec la même base. Ils ne concernent que la marche effective, tous les temps de repas, de pause ou de contemplation sont à ajouter.
Nous pouvons être amenés à modifier vos étapes si les hébergements prévus sont indisponibles à la période de votre voyage. Les hébergements proposés en remplacement seront de catégorie similaire et leur emplacement aura peu d’incidence sur votre itinéraire. Faites-nous confiance, ces modifications sont toujours faites dans votre intérêt, pour votre sécurité et un meilleur confort !
Nota : Sur l’itinéraire Sur Les Pas des Huguenots, il y a peu d’hébergements et ceux-ci sont de petite capacité. Selon également les jours de fermeture, à certaines étapes, les différents hébergements possibles sont souvent distants de plusieurs kilomètres. La longueur des étapes mentionnée dans cette fiche technique est déterminée en fonction de lieux caractéristiques du chemin et est donc uniquement indicative. Une fois en possession du dossier, vous aurez tous les éléments pour recalculer la longueur effective.
POUR EN SAVOIR PLUS
L’ESPRIT DU SÉJOUR
Randonner, c’est se mettre à l’écoute de son corps et de tout ce qui l'entoure mais c'est aussi s'arrêter pour s'émerveiller, s'ouvrir à la nature.
Randonner, c'est aller à la rencontre de l'autre au détour d'un sentier ou d'un village, rencontre apportant la dimension humaine à la découverte d’un pays.
RAPPEL HISTORIQUE
Quelques généralités sur l'Edit de Nantes, sa révocation et la chasse aux protestants :
La situation religieuse de l'Europe au XVIIème siècle :
La situation française sous le régime de l'Edit de Nantes est exceptionnelle en Europe au XVIIème siècle, où la tolérance religieuse n'est pas de mise.
Cette situation de cohabitation (plus ou moins paisible) des deux religions, catholique et réformée, n'est absolument pas le fruit d'une volonté de tolérance mais la constatation que les rapports de force militaires des partis catholiques et protestants n'ont pas permis de dégager clairement un vainqueur.
Le premier statut de l'Edit de Nantes, qui accorde des places fortes et une puissance militaire aux protestants est d'ailleurs insupportable aux yeux de Louis XIII et de Richelieu, pour qui les protestants constituent un Etat dans l'Etat, en contradiction avec le principe d'absolutisme (toute puissance de l'Etat central régit par le monarque et son conseil) qui guide leur action, d'où les guerres de religion de Louis XIII (1625-27), qui aboutissent à l'Edit d'Alès en 1629, qui reconduit les principales dispositions de l'Edit de Nantes (pour la liberté du culte) mais supprime les places fortes et les armées protestantes.
Cet état de fait, qui aurait pu être durable, est encore une originalité au sein de l'Europe de l'époque : les autres grandes puissances n'acceptent pas la cohabitation religieuse.
L'Espagne est ultra-catholique et la Réforme n'a jamais pu y prendre pied. L'Autriche des Habsbourg, qui fut pourtant confrontée de près à divers stades de la Reforme demeure exclusivement catholique et après avoir vigoureusement combattu le protestantisme en Allemagne, sans succès, l'a non moins fermement interdit dans les terres autrichiennes. L'Angleterre se veut exclusivement protestante, elle n'accepte que provisoirement les catholiques et dans des conditions très difficiles pour eux. Les principautés allemandes après la longue et dévastatrice guerre de 30 ans (qui fut entre autre une guerre de religion) sont soumises à la foi du prince, en vertu du principe cujus regio ejus religio, c'est à dire que le peuple embrasse automatiquement la confession de son dirigeant. Il n'y a guère que la Hollande qui évolue vers une forme de cohabitation religieuse, parce qu'il s'est avéré difficile pour les Hollandais d'expulser ou de convertir tous les catholiques du sud de la Hollande, puis les Hollandais, majoritairement calvinistes, après des persécutions contre les luthériens se sont résignés à accepter ceux-ci, entre autre parce que les persécutions étaient mauvaises pour les affaires.
Bref, l'idée de tolérance religieuse n'a cours nulle part en Europe au XVIIème siècle, il faudra attendre le siècle suivant, les Lumières et les philosophes, pour que cette idée soit diffusée, avant de connaitre un début d'application.
La responsabilité personnelle de Louis XIV dans la Révocation :
Si Louis XIV est un souverain absolu depuis 1661 et s'il a clairement une responsabilité personnelle écrasante dans la Révocation de 1685 et dans la politique anti-protestante, il n'est pas le seul à partager cette responsabilité ; s'il est exagéré de dire qu'elle faisait l'unanimité au sein du Conseil et de l'appareil d'Etat, il faut en revanche souligner que les protestants n'ont eu que très peu de défenseurs et qu'il n'y a quasiment pas eu d'opposition, au sein de la cour, à la Révocation. Colbert était le principal obstacle aux persécutions anti-protestantes, surtout pour des raisons pratiques et économiques, et la Révocation aurait été difficile de son vivant, mais sa mort en 1683 laisse le champ libre au roi ; Ensuite il n'y a guère que Vauban, parmi les figures notables, qui ait exprimé son opposition.
Sur le terrain, c'est à dire au niveau des intendants qui dirigent des régions à forte implantation protestante, la situation est plus contrastée : certain comme Marignac (en Poitou) sont promoteurs de mesures particulièrement dures contre les Huguenots tandis que d'autres à la fois plus humains et plus réalistes, rechignent aux persécutions.
Au niveau du Dauphiné, par exemple, le gouverneur, Jean Etienne Bouchu n'a pas d'états d'âme et se distingue par sa sévérité envers les protestants mais sa politique ne rencontre guère d'opposition ; certains officiers chargés d'appliquer les mesures anti-protestantes doutent de leur efficacité, mais je n'en ai remarqué aucun qui exprime une opposition de principe à la volonté d'éradication de la Réforme, même dans leurs écrits privés (comme les mémoires du Major St Clair).
Parmi l'entourage du roi, les promoteurs les plus notoires de la Révocation, pour la plupart adhérents du parti dévot, sont Bossuet, évêque de Meaux et confesseur de Louis XIV, Mme de Maintenon, sa maîtresse puis sa femme, la mère de Louis, Anne d'Autriche, qui lui aurait fait jurer sur son lit de mort de supprimer le protestantisme en France et l'on ne compte pas les évêques et archevêques qui poussent à la Révocation, par conviction ou par flagornerie, en particulier. De Cosnac, évêque de Valence, qui flatte le roi en allant jusqu'à évoquer la supériorité des mesures de Louis XIV sur celle des souverains espagnols de la Reconquiesta, qui ont laissé aux Maures et aux Juifs la possibilité de l'exil après la chute du royaume de Grenade (en 1492), alors qu'en France les protestants n'ont pas le droit de fuir.
Les résultats de la Révocation et de la politique anti-protestante :
Sur le plan religieux en France :
La Révocation est un fiasco, dans la mesure où les conversions au catholicisme, pour ceux qui restent, n'ont aucune sincérité, de l'aveu même des évêques et des curés qui sont au plus près de leurs ouailles.
Les conversions militaires ou forcées à une religion sont pourtant légions dans l'histoire, la force armée ayant été un vecteur important de diffusion du Christianisme et de l'Islam, mais les effets ne peuvent pas se mesurer avant des générations, et avec l'alphabétisation des populations et la diffusion des écrits les temps ont changé et les conversions sont plus difficiles.
Le roi de France espérait une reconnaissance du pape (Innocent XI) pour sa lutte contre les protestants : peine perdue, il n'a rien obtenu, pour des raisons qui n'ont pas de rapport direct avec la Révocation : le pape et Louis XIV sont en conflit au sujet de de l'affaire de la Régale et plus généralement la volonté française d'avoir la mainmise complète sur le haut-clergé français et les bénéfices ecclésiastiques, conflit récurrent depuis des siècles et il est hors de question pour le pape d'accorder quoi que ce soit à la France sans y être contraint par des rapports de force, comme à l'accoutumée.
Les répercussions internationales :
C'est clairement et globalement un désastre pour l'image de la France et cela aura des répercussions sur les guerres de fin de règne de Louis XIV.
En soi même l'intolérance religieuse n'a rien de choquant mais l'innovation française (on interdit jusqu'à l'émigration des protestants) et l'ampleur des persécutions heurtent l'opinion européenne. Il faut dire que dans les premières années de son règne personnel (à partir de 1661) Louis (agresseur né d'après J. Orcibal) se distingue par son arrogance et effraye ses voisins.
La peur de Louis XIV sera d'ailleurs une des motivations de la deuxième révolution anglaise, c'est à dire la prise du pouvoir par Guillaume d'Orange et l'expulsion des catholiques d'Angleterre.
Les Etats protestants, qui furent clients ou alliés de la France pendant la guerre de 30 ans s'en détournent, tandis que les puissances catholiques, Autriche en tête, restent plus que jamais opposés à la France.
Bref, Louis a réussi à faire la quasi-unanimité contre lui, même parmi les puissances catholiques et pour dernière guerre (de succession d'Espagne, 1701-1712) la France devra faire face à une coalition regroupant presque toutes les puissances européennes, à l'exception de l'Espagne.
LE SENTIER EN FRANCE
La partie française « Sur les pas des Huguenots et des Vaudois » intègre le parcours initial depuis le Dauphiné et la branche provenant des Cévennes. Le parcours français initial faisait partie de la première certification par l'Institut des Itinéraires Culturels Européens en mai 2013. La branche cévenole l'a rejoint lors de l'évaluation trisannuelle en mai 2017.
Le tronçon initial entre Le Poët Laval dans la Drôme et la borne frontière à Chancy représente environ 374 km. Ce tronçon a été homologué en tant que GR®965 - Sur les pas des Huguenots par la Fédération Française de Randonnée en janvier 2015.
Le parcours du Dauphiné démarre au Poët Laval du Musée du protestantisme Dauphinois dans la Drôme. Il frôle la Forêt de Saou, fait une petite incursion dans le Parc Naturel Régional du Vercors par le Col de Menée et traverse ensuite l'Isère par le Trièves, la Matheysine et le Pays Vizillois. Entre Grenoble et Barraux le chemin traverse le Grésivaudan en longeant le Parc Naturel Régional de la Chartreuse. Historiquement c'est à hauteur de Fort Barraux que l'itinéraire entre en Savoie. Après Chambéry il contourne le Lac du Bourget par l'Est, traverse Aix les Bains et suit les berges du lac jusqu'à la Chautagne. Ensuite en Haute-Savoie, ce sont les reliefs de la vallée du Rhône et du plateau du Vuache qui indiquent le passage naturel pour Genève et le Musée International de la Réforme. Tout au long du chemin, différents sites naturels, patrimoniaux et culturels sont ainsi à découvrir.
Chaque année, plusieurs manifestations et / ou rassemblements d'envergure nationale ou plus locale sont organisées par l'Association Nationale ou par les partenaires du projet dans les différents territoires le long du tracé français
BIBLIOGRAPHIE SUR LES HUGUENOTS
Ouvrages généraux sur le contexte de l'Edit de Fontainebleau et le règne de Louis XIV :
GARRISSON (Jeannine) :
- L'Edit de Nantes et sa révocation, Histoire d'une intolérance, Paris, 1985
- Protestants du Midi (1559-1598), Toulouse, 1980,375 pages.
LABROUSSE (Elizabeth), La révocation de l'édit de Nantes, "Une foi, une loi, un roi?", Genève, 1985.
BOISSON (Didier), DAUSSY (Hugues), Les protestants dans la France moderne, Paris, 2006.
GOUBERT (Pierre), Louis XIV et vingt millions de français.
JAHAN (Emmanuel), La confiscation des biens des religionnaires fugitifs, de la révocation de l'Edit de Nantes à la Révolution, Thèse de doctorat de droit soutenue à Paris en 1957 sous la direction de M. Dumont, Paris, 1959.
MICHELET (Jules), Louis XIV et la révocation de l'édit de Nantes, Paris, 1860.
ORCIBAL (Jean), Louis XIV et les protestants, la cabale des accommodeurs de religion, la caisse des conversions, la révocation de l'Edit de Nantes, Paris, 1951.
SOLE (Jacques), Les origines intellectuelles de la révocation de l'Edit de Nantes, Publication de l'université de Saint Etienne, 1997.
MIQUEL (Pierre), Les guerres de religions, Fayard, Paris, 1997.
Ouvrages locaux (Dauphiné/Diois) :
BETHOUX (Pierre), Sortez de Babylone ! La révocation de l'Edit de Nantes dans le pays de Mens, Presses universitaires de Grenoble, 1985.
BOLLE (Pierre) :
- Le protestantisme en Dauphiné au XVII° siècle, Religion et vie quotidienne à Mens en Triève, Die et Gap, Les pays protestants à la veille de la révocation, et plus particulièrement la contribution d'Annette MASSEPORT, Religion et vie quotidienne à Die (1659-1685), p173 à 245, Tome I, Poet-Laval, 1983.
- L'édit de Nantes : un compromis réussi ? Une paix des religions en Dauphiné-Vivarais et en Europe, actes du colloque des 17 et 18 avril 1998 à Montélimar sous la direction de Pierre Bolle, collection la pierre et l'écrit, Grenoble, 1999.
L'Intendance de Dauphiné en 1698, Edition critique du mémoire rédigé par l'intendant Etienne-Jean Bouchu "pour l'instruction du duc de Bourgogne", sous la direction de Bernard BONNIN et de René FAVIER, Edition du CTHS, volume 35, Paris, 2005, réédition de l'original (Mémoire sur le Dauphiné dressé le premier janvier 1698 par M.Bouchu).
Ouvrages sur les Huguenots:
ARNAUD (Eugène), Histoire des protestants du Dauphiné aux XVI, XVII et XVIII siècles, tome III, quatrième période : le Désert 1685-1791, Genève, 1970 (réimpression de l'édition de Paris de 1875-76).
BENOIT (Elie), Histoire de l'Edit de Nantes, Delft, 1685.
COURT (Antoine), sa relation sur les forçats de la foi, reprise par Athanase Cocquerel, Paris, 1866.
LEONARD (Emile G) :
Histoire générale du protestantisme en France, Tome II, Chap. VII, P.U.F., Paris, 1961, 449 pages.;
Tome III, chap.II, Paris, 1964, 782 pages.
MOURS (Samuel), Le protestantisme en France au XVII° siècle, Paris, 1967.
WOLFF (Philippe, sous la direction de), Histoire des protestants en France, de la Réforme à la Révolution, Toulouse, 2001
BIBLIOGRAPHIE NATURE ET MONTAGNE
La Vie de la montagne, Bernard Fischesser, éditions de la Martinière.
Les Alpes, collectif, sous la direction d’Armand Fayard, Delachaux et Niestlé.
Les Traces d’animaux : 100 vertébrés dans votre poche, Jacques Morel, coll. Guide naturaliste, Delachaux et Niestlé.
S’orienter facilement et efficacement, Jean-Marc Lamory, Glénat.
Guide GALLIMARD Chartreuse
Le Guide de la Chartreuse, Jean Billet, éditions de la Manufacture.
"La Savoie Vagabonde", Tome 2, Jean-Marie JEUDY, Editions Glénat
"La Chartreuse à petits pas", Bruno Carcassonne, Edition Le Génie des Glaciers
ALPES MAGAZINE n° 5, " Chartreuse nature forte" p 26
ALPES MAGAZINE n° 40, " Les Parcs des Alpes " p 62
ALPES MAGAZINE n° 67, " Le Granier comme un film catastrophe " p 22.
ALPES MAGAZINE n° 70, " Le Monastère de La Grande Chartreuse " p 68.
ALPES MAGAZINE n° 82, " Parc naturel de Chartreuse, un avant-goût des Alpes " p 84.
ALPES MAGAZINE n° 83 " Chambéry, la discrète cité ducale », p 72.
ALPES MAGAZINE n° 107, Numéro spécial Chartreuse.
ALPES MAGAZINE n°114 " Chambéry, profil d’un carré idéal ", p 44.
ALPES MAGAZINE n°131, « Grenoble, camp de base de la montagne », p 70.
ALPES MAGAZINE n°152, « Chartreuse, l’élixir vertical », p 58.
ALPES MAGAZINE n°157, « Chartreuse, la montagne au naturel », p 16.
CARTOGRAPHIE
1 / 50 000 Didier Richard "Chartreuse-Belledonne-Maurienne"
1 / 25 000 IGN 3334 OT Massif de Chartreuse Sud
1 / 25 000 IGN 3333 OT Massif de Chartreuse Nord
Nous vous fournissons le topo-guide de la FFRP Ref 965 : Sur Les Pas des Huguenots : Le Poët Laval - Genève.
ADRESSES UTILES
- Association Sur Les Pas des Huguenots : 8 Rue de la Garde de Dieu 26220 Dieulefit
LIENS INTERNET
Page Facebook Sur Les Pas des Huguenots | www.facebook.com/RandonneesHuguenots |
Association Sur Les Pas des Huguenots | www.surlespasdeshuguenots.eu |
Parc Naturel Régional de Chartreuse | www.parc-chartreuse.net |
Chartreuse Tourisme | Wwww.chartreuse-tourisme.com |
INFORMATIONS LOCALES SUR LES HUGUENOTS ET POINTS D'INFORMATION
Grenoble :
En 1520 lorsque la pensée réformatrice commence à faire parler d’elle, Grenoble est une petite ville de 5000 habitants corsetée dans ses vieux remparts romains. Au pied des montagnes inhospitalières qui abritent les vallées vaudoises, dans cette ville frontière et de transit, le protestantisme progresse rapidement. Et quand en 1562, la France s’embrase dans le conflit religieux, Grenoble est aux premières loges. Le fameux baron des Adrets, chef protestant, prend la ville et organise un pillage iconoclaste de grande ampleur, mais les pertes humaines restent marginales. A partir de 1565 et durant 25 ans, la ville revient dans le giron catholique et sert de refuge à ceux de son bord chassés des zones montagneuses calvinistes. Il y règne une certaine tempérance : Monsieur de Gordes le lieutenant Général du Dauphiné est un personnage intègre et posé, il refuse par exemple d’organiser comme à Paris le massacre des religionnaires après la St Barthélémy. Cependant Grenoble devient ligueuse en 1585 et reste ultra catholique jusqu’à la prise de la ville en 1590 par Lesdiguières le grand chef huguenot. Une fois de plus, pas de massacre pas de chasse aux sorcières : le chef protestant veux montrer l’exemple de la modération et la possible cohabitation des deux populations et il y parvient. Les vieux remparts romains sont démolis, la ville est plus que triplée en surface et une période faste de construction et de développement commence.
En 1685 lorsque survient la révocation de l’Edit de Nantes, la ville approche les 20 000 habitants elle est le siège de la lieutenance générale, du parlement, de la cour des comptes et de l’évêché. Une certaine tolérance est de coutume dans la cité, seuls 3000 protestants quitteront la ville. Le temple voisine les églises et depuis de nombreuses années, Grenoble est une étape de l’émigration protestante vers Genève, la Suisse et les principautés allemandes : cette émigration étant courante depuis fort longtemps. La révocation ne va donc que très fortement amplifier un phénomène déjà existant et relativement bien rodé : le migrant sait qu’il trouvera à Grenoble telle ou telle auberge amie ou tel commerçant compréhensif... L’évêque de Grenoble : le Cardinal le Camus fera aussi partie de ces personnages de l’Eglise qui ont vite compris que la force et la contrainte ne sont pas les meilleurs arguments pour convertir les « brebis égarées » : tout en affirmant sa position, il ne fera pas appel aux dragons et dragonnades comme ce fut le cas dans certaines régions de France.
- Place St André avec le palais du parlement du Dauphiné et la collégiale.
- L’ensemble Cathédrale et la place Notre Dame avec le « Musée de l’Evêché ».
- L’église St Laurent avec la porte par où fut prise la ville lors de l’attaque de 1590.
- Le couvent de la visitation fondé par François de Sales qui abrite aujourd’hui «le Musée Dauphinois».
- Le Musée de peinture dont les collections sont d’une richesse exceptionnelle.
Office du Tourisme de Grenoble : 04 76 42 41 41
Le Plateau des Petites Roches :
- Office du Tourisme des Petites Roches : 04 76 08 33 99
Le Grésivaudan, le Baron des Adrets et Lesdiguières :
La province du Dauphiné fut l’une des premières en France à adhérer à la révolution religieuse « anti papale et étatiste » et le mouvement réformiste s’y propagea rapidement. Tout d’abord le voisinage de Genève facilita le rayonnement et la diffusion de l’enseignement de Calvin. Le Grésivaudan ne fut apparemment pas touché par ces idées nouvelles. Au XVIIème siècle, il n’est fait aucune allusion à des familles qui auraient adhéré à la réforme. Il est cependant fait mention d’abjuration de quelques protestants et de quelques reconversions. En revanche, la vallée subit le contrecoup du passage ou du séjour des troupes catholiques et protestantes qui se livrèrent une guerre fratricide et intermittente de 1562 à 1590. Les premières furent celles du Baron des Adrets, François de Beaumont (1512 - 1587), qui fut choisi comme chef par les Huguenots. Très vite le baron se signala par ses cruautés et ses dévastations. Les églises en particulier souffrirent de ses exactions. Il anéantit ainsi nombre de chefs d’œuvre de l’art du Moyen Âge. Grenoble fut prise en 1562 après le massacre de Wassy en mars, étincelle qui alluma la guerre. Sous prétexte de se venger de la démolition du temple des Huguenots, le baron des Adrets s’attaqua aux couvents de la région. Le règne du Baron fut de courte durée mais violent. Dès 1563, les Huguenots se défiant de lui l’écartèrent. En 1572, lorsque la nouvelle du massacre de la Saint-Barthélemy se répandit, elle provoqua de nouvelles exactions. Toutefois, le lieutenant général du roi, Gordes, protégea les protestants, limitant le nombre de victimes dans la région. Mais un furieux désir de vengeance réveilla le parti protestant.
À partir de 1575, Lesdiguières devint le chef unique des Huguenots dans la région. Maître du Champsaur natal, Lesdiguières, dans sa marche vers Grenoble occupa La Mure en 1577, laquelle bien fortifiée devint alors le point de départ et de repli pour les incursions que les protestants menèrent en Grésivaudan. Il parvint à défendre Corps, à s’emparer de Gap mais il ne put empêcher la reprise de La Mure par les catholiques. Pendant le siège de La Mure, Montbonnot et les villages voisins durent accueillir une partie des troupes et des blessés. Il s’empara également de Montélimar et d’Embrun. Ensuite la Ligue catholique s’empare de Grenoble. Lesdiguières vint faire le siège de la ville et au bout d’un mois d’escarmouches, il s’empara de la capitale dauphinoise en 1590. Briançon et Crest avaient déjà signé leur reddition, Vienne, la dernière, le fit en 1591. Il devint le maitre de toute la province. En Dauphiné la période 1580 - 1590 aura été la plus calamiteuse d’une longue succession de misères. La lassitude et le désespoir s’emparaient des populations, la famine et la peste venant s’ajouter aux ravages de la guerre civile.
L’Edit de Nantes est signé en avril 1598 par Henri IV. Ennemond Rabot d’Illins, seigneur de Hautefort, et premier Président du Parlement du Dauphiné, était célèbre pour ses discours destinés à ses conseillers. Le Roi le chargea de mettre en application le traité de l’Edit de Nantes. Exercice difficile en ces temps. Un siècle plus tard, Louis XIV, par l’Edit de Fontainebleau, révoque l’édit de tolérance en octobre1685. Le passage en Grésivaudan devient alors périlleux pour les réfugiés. Des brigades de nuits monnaient la capture de Huguenots en fuite auprès des autorités de Grenoble.
- Office du Tourisme du Haut-Grésivaudan : 04 76 97 68 08
Apremont :
- La frontière franco-savoyarde.
- Le Mont Granier.
- Le Lac Noir.
- Les vignobles d’Apremont.
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Chambéry :
Au début du XVIème siècle, la Réforme s’installe au Sud et à l’Ouest du lac Léman mais l’influence des idées s’étend jusqu’à Chambéry. Le premier bûcher, flambe en 1539 à Annecy pour un châtelain du mandement de Chaumont, Louis Curtet, « pour s’être converti à l’Evangile ». A Chambéry « un colporteur de méchants sermons », John Lambert, de Genève, est brûlé ; des livres interdits sont trouvés dans la cellule du franciscain Caperon en 1549. En 1555, ce sont cinq jeunes gens qui sont brûlés au pont du Reclus, alors qu’ils se rendaient dans les vallées vaudoises, pris avec « de méchantes petites bibles en français ». Malgré ces cas dramatiques, la répression se contente le plus souvent de bannissements et d’admonestations. Après 1559, le duc de Savoie joue l’apaisement dans les questions religieuses en accordant en 1561 un Edit de tolérance pour les protestants de son duché.
Son successeur, Charles-Emmanuel I va mener une politique tantôt répressive, tantôt bienveillante vis-à-vis des protestants. Mais ses déboires face à la France de l’Edit de Nantes ainsi que l’échec de « l’Escalade » à Genève » en 1602, ne lui permirent qu’une répression modérée. Au XVIIème siècle, les conversions dans les deux sens sont nombreuses et au quotidien les deux communautés cohabitent assez bien. En 1655, à l’image du durcissement de la situation des Huguenots en Dauphiné et en Val Pragelas, le duc Charles-Emmanuel II déclenche une très dure répression contre les « vallées vaudoises » du Piémont, les Pâques piémontaises. Mais l’indignation de l’Europe protestante incite le duc à la clémence. Aussi, lorsque Louis XIV révoque l’Edit de Nantes en 1685, le duc hésite à poursuivre les Français qui se réfugient à Genève en passant par la Savoie. Louis XIV lui impose en janvier 1686 d’interdire à son tour le protestantisme dans ses Etats. La résistance des vallées vaudoises est alors écrasée par les troupes franco-savoyardes.
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