BIBLIOGRAPHIE
- Histoire du Vivarais - Editions Privas.
- L'Ardèche à la page - Jean-Marc Gardès. Fédération des œuvres Laïques de l'Ardèche.
- Contes et légende du plateau Ardéchois - J.M Gardès, édition La Fontaine de Siloé.
- Nanette Lévesque, conteuse et chanteuse du pays des sources de la Loire, édition établie par Marie Louise Ténèze et Georges Delarue, le langage des contes Gallimard, 2000.
- L’Encyclopédie Bonneton sur l’Ardèche (éditions Bonneton).
Allez jeter un coup d’œil dans le site de La Bouquinerie, éditeur spécialiste de la Drôme et de l’Ardèche : http://www.labouquinerie.com/
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INFORMATIONS TOURISTIQUES
Sainte-Eulalie : Eulalie: vierge et martyre, mise à mort sous Maximien au IVème). Se nommait Sainte-Aulaye avant 1790. Dépendait du diocèse de Viviers. C'est le village le plus proche du Gerbier-de-Jonc (1551 m).
La commune portait les toponymes révolutionnaires de "Sources-de-Loire" et de "Le-Bleynet".
Prenez le temps d’observer la gargouille miraculeuse sculptée sur la façade de l’église !
La ferme classée de Clastres au toit de genêts et de lauzes au cœur du village témoigne de l’architecture traditionnelle locale. Et si vous en avez l’envie et le temps, descendez à droite du monument aux morts : une jolie calade bordée de superbes maisons aux toits de lauzes vous mènera à la Loire que vous pourrez traverser. Si vous remontez un peu la colline, vous aurez un très bel angle pour photographier le village.
Le Mont Mézenc : "Le Lion rugissant des Cévennes" culmine à 1753 mètres et domine toute l'Ardèche. Il a donné son nom au massif volcanique du Mézenc qui forme une barrière naturelle déterminant la ligne de partage des eaux entre l'Atlantique et la Méditerranée. Le haut Mézenc possède une flore exceptionnelle où s'épanouissent le sèneçon leucophylle ou "herbe du Mézenc" aux feuilles argentées et aux capitules jaune vif, la grande violette des montagnes, les gentianes, trolles, arnicas, épilobes, saxifrages, anémones, bruyères, et surtout les narcisses au mois de juin… toutes ces fleurs qui enivrèrent l'âme de Stevenson.
Le Mont Gerbier de Jonc : Avec une altitude de 1551 mètres, ce cône de laves figées est une des curiosités naturelles les plus connues de l'Ardèche, avec à ses pieds la source de la Loire et le village de Sainte-Eulalie. Le Mont Gerbier de Jonc est une protubérance phonolitique qui serait datée de 8 millions d´années. Le Mont Gerbier-de-Jonc a été déclaré "site classé" en 1933.
L´origine et l´étymologie du Mont Gerbier de Jonc vient des mots "Gar" signifiant rocher et "Jugum" pour montagne. On notera, au pied, une coulée basaltique reposant sur le socle cristallin. Le Mont Gerbier de Jonc est célèbre de par sa forme particulière et son extraordinaire richesse naturelle et sauvage, mais aussi parce qu´il est le véritable symbole des Sources de la Loire.
La source de la Loire : "La Loire prend sa source au pied du Mont Gerbier-de-Jonc"
En réalité, les Sources de la Loire sont au nombre de trois et sont toutes situées au pied du Mont Gerbier de Jonc. La présence de ces trois sources est due au fait que sous le Mont Gerbier se trouve une nappe phréatique (du grec "Phréas": puit), et l´eau sort ainsi de terre en plusieurs endroits. Elles se rejoignent pour former La Loire, qui descend la vallée située au sud du Mont Gerbier en traversant le charmant petit village de Sainte Eulalie.
Il y a 3 Sources de la Loire :
La Source Géographique qui coule dans un bac en pierre à l´intérieur d´une vieille grange parfaitement rénovée en toit de Lauze.
La Source Authentique qui est un monument ancien érigé en 1938 par le Touring Club de France, Symbole de la Source de la Loire.
La Source Véritable, source officielle indiquée sur le plan cadastral n° 87. Elle coule dans un environnement naturel et sort de terre dans un pré, sous une lauze qui porte l´inscription "ici commence ma longue course vers l´Océan ...", avec un bassin en contrebas où l´on peut admirer des truites "Fariot", symbole de la bonne qualité de l´eau.
Mais quelle est la vraie Source ? La plus distante de l´Océan, la plus élevée ou la plus abondante ??? ...
Le Suc de la Lauzière : Ancienne carrière de lauze (phonolite) qui servait à couvrir le toit des maisons). Les carrières de phonolites étaient exploitées par le lauzeron. La lauze extraite était posée sur les toits par le lauzeur.
Les premiers lauzerons seraient allés en Limousin pour apprendre leur métier. La profession se transmettait de père en fils. Le travail du lauzeron comportait deux parties bien distinctes. Tout d'abord, il fallait extraire la roche de la montagne, soit à la barre soit à l'explosif. Ensuite, il fallait découper le bloc de phonolite en lauzes à l'aide d'une masse et de coins. On obtenait ainsi des tranches d'une épaisseur de 10 cm. Chaque dalle était divisée en dalles de 2 à 3 cm d'épaisseur. Le travail de découpage ne pouvait être fait par un apprenti, mais par un ouvrier expérimenté ayant une bonne connaissance de ce matériau très fragile.
Il sortait de la lauzière trois produits : les lauzes pour les toitures, les dalles pour couvrir les sols des cours et des cuisines, les moellons pour les murs des maisons. Les lauzes n'avaient pas de formes ou de dimensions standards ; leur transport se faisait avec des charrettes tirées par les chevaux.
La lauze est omniprésente dans le paysage du Mézenc et reste un matériau très utilisé comme
en témoignent les nombreuses habitations dont les toits sont recouverts. La carrière de lauzes était exploitée pour la couverture des maisons dès le Moyen-âge ; son exploitation a duré 300 ans.
Phonolite et lauze : Roche volcanique alcaline, sous-saturée en silice mais riche en aluminium et en métaux alcalins (potassium, sodium), de couleur gris clair, la Phonolite ou Lauze se débite en dalles minces et sonores (d´où leur origine étymologique, qui provient des mots grecs signifiant "voix" et "pierre"), parfois utilisées pour recouvrir les toits (Lauze).
Vous irez aussi à la rencontre de ses habitants "les padgels" en découvrant : Les expressions "padgels" et "raïols", utilisées jusqu'à un passé récent, et encore largement connues aujourd'hui, par lesquelles se distinguaient et s'opposaient gens de la montagne et gens des vallées, ceux d'en haut et ceux d'en bas, sont un indice très riche de l'emploi de la référence paysagère pour définir sa propre identité collective.
Les fermes de la montagne ardéchoise : Sur les Hauts Plateaux du massif du Mézenc on rencontre la maison de montagne basse et trapue, généralement au toit de lauzes à forte pente (60°) et conçue pour résister aux intempéries. Les toits de chaume ou de genêts sont plus rares. Les murs de 0,80 à 1,20 mètre, sont de basalte ou de granit et comportent de petites ouvertures. Un auvent protège le seuil de la neige.
A l'entrée voûtée, qui est la même pour l'homme et son bétail, se trouve la source qui a souvent permis de déterminer l'emplacement de la maison. A l'intérieur, une cloison de planches séparait l'étable de la cuisine où se trouvaient des lits-placards. Au-dessus de l'étable se trouve la grange ou fenière, sous le toit, immense, composant les deux tiers du volume et conçue pour engranger le foin nécessaire à la nourriture du bétail. Le fond de la salle commune est occupé par une cheminée massive, comportant parfois un four à pain. De l'extérieur ces cheminées matérialisent la vie intime du foyer.
Visite de la ferme Philip : La ferme Philip où Léon, un des derniers piqueurs de genêts vous fera peut-être une démonstration de son savoir-faire ancestral.
Les Estables : Cette commune, chef-lieu le plus élevé de la Haute-Loire, et de tout le Massif Central, se trouve sur les contreforts du Mézenc, à la limite des départements de l’Ardèche et de la Haute-Loire.
Le Monastier-sur-Gazeille : "Dans une petite localité, nommée Le Monastier, sise en une agréable vallée de la montagne, à quinze miles du Puy, j'ai passé environ un mois de journées délicieuses. Le Monastier est fameux par la fabrication des dentelles, par l'ivrognerie, par la liberté des propos et les dissensions politiques sans égales. " Robert Louis Stevenson (Voyage avec un âne dans les Cévennes). Bourg édifié autour de la plus ancienne abbaye du Velay, fondée à la fin du VIIème par Calminius, comte d'Auvergne, et dont il porte le nom, le Monastier est l'une des 8 principales cités du Velay jusqu'en 1789.
Le couvent, le viaduc (1922) à l'architecture remarquable, l'église St-Jean (classée Monument Historique) et le musée d'Arts et Traditions.
L'Abbatiale (architecture romane bourguignonne caractérisée) : sa façade merveilleusement riche ne manque pas de retenir le regard du visiteur averti. Sa décoration intérieure, la richesse de son trésor, récemment mis en valeur par les Beaux-Arts (tissus byzantins, buste de St-Chaffre) en font une visite à ne pas manquer.
De l'importante Abbaye Bénédictine fondée au VIème siècle et qui possédait 235 prieurés au XIIème siècle dont 48 en Vivarais ; il reste une magnifique abbatiale du XIème, monument majeur de l'art Roman du Velay. Sa haute façade à décor sculpté polychrome ocre, brune, noire, la riche iconographie de ses chapiteaux sculptés, son orgue de 1518, l'un des plus anciens d'Europe, au buffet polychrome remarquable, en font une étape incontournable. Ajoutez à cela l'ancien château et son musée sur la vie rurale d'autrefois en Velay, la rue pittoresque des pénitents.
La Flore : L’hiver est long sur les hauts plateaux, mais à partir de mai, c’est l’explosion multicolore de la nature. Les prés se couvrent d’une profusion des fleurs dont les couleurs et les variétés se succèdent : crocus, jonquilles, narcisses, violettes…
A noter que les fleurs participent à l’économie locale. En effet, certaines plantes comme violettes, narcisses, pieds de chat, arnica... sont ramassées par les montagnards et vendues à des foires spécialisées ou livrées à une entreprise ardéchoise spécialisée dans le traitement de ces plantes.
Il en est de même des myrtilles, certaines années très abondantes, et qui constituent pour beaucoup un revenu complémentaire très appréciable.
La Myrtille : Très riche en vitamine C, la myrtille sauvage apporte fer, magnésium, potassium et phosphore. Sa richesse en fibres lui donne des propriétés astringentes et antiseptiques. Elle a également un rôle bénéfique pour les fonctions cardio-vasculaires et pour améliorer la vision nocturne.
Pour espérer obtenir une récolte, il faut arracher ronces, bruyères et genêts de façon à permettre à la plante de se développer au soleil. Sinon, elle peut disparaître sous les broussailles. Les paysans des montagnes d’Ardèche lui consacrent beaucoup de temps car la myrtille leur procure un revenu d’appoint. Il ne faut donc pas cueillir de myrtilles sans autorisation.
Les myrtilles s’apprécient fraîchement cueillies, parsemées de sucre et arrosées de jus de citron. On peut les accommoder avec un peu de crème fraîche, de chantilly, ou de fromage blanc battu.
Les pâtisseries, coulis de fruits rouges, sorbets à la myrtille sont un régal. Les restaurateurs l’accommodent également avec du gibier, une truite, et utilisent le vinaigre de myrtilles. On peut même la boire en sirop, jus, bière (une "Bourganel") ou à l’apéritif avec le "Myro" (mélange de crème de myrtilles et de vin rosé).